Sonko annonce un cadre de concertation interministériel consacré à la problématique
Dans sa communication, en conseil des ministres, le Premier ministre «a souligné les préoccupations récurrentes. des producteurs agricoles relativement aux difficultés d’écoulement des récoltes de certains produits, notamment arachidiers, horticoles et de maïs, du fait principalement de dysfonctionnements notés dans les cir‐ cuits de commercialisation».
A cet égard, «il a noté l’exigence de garantir le fonctionnement adéquat de toutes les composantes des filières agricoles, y compris l’intervention des intermédiaires financiers, au regard de l’objectif de souveraineté alimentaire de l’Agenda vision Sénégal 2050. Face à cette situation, et en perspective des fêtes de Korité et de Pâques, avec les charges encourues par les ménages, il a invité les ministres en charge de l’Agriculture, des Finances et du Commerce, à lui soumettre, en vue de l’approbation par le Président de la République, les mesures urgentes à déployer, au plus tard le lundi 24 mars 2025, pour trouver une solution à la situation des stocks en souffrance de la production notamment arachidière, horticole et de maïs». De manière plus structurelle, «il a demandé aux ministres susvisés de mettre en place, au plus tard à mi‐avril 2025, un cadre de concertation interministériel consacré à la problématique de la commercialisation des pro‐ duits agricoles de façon plus globale».
Abordant le deuxième point de sa communication, Ousmane Sonko a rappelé que «l’option fondamentale du gouvernement pour la transformation systémique du Sénégal requiert le renforcement de la culture de la performance dans l’administration publique aussi bien à l’échelle de chaque entité des secteurs publics et parapublics qu’à celle des agents de ces entités. Il a noté les avancées induites, au niveau réglementaire, par la transposition par le Sénégal du cadre harmonisé des finances publiques de l’Uemoa, notamment l’institution de la gestion axée sur les résultats». Toutefois, le Premier ministre «a déploré l’inefficacité du dispositif du fait de la faible adhésion des acteurs clés, du retard accusé dans la mise en place de ce dispositif dans son volet suivi‐évaluation mais, surtout, de l’absence de solides règles établies en matière de fixation d’objectifs individuels annuels aux agents et d’évaluation de leurs performances. Cette situation explique l’impossibilité de différencier les performances individuelles des agents. Par conséquent, le Premier ministre a demandé au ministre chargé de la Fonction publique, en relation avec le ministre chargé des Finances et le ministre, secrétaire général du gouvernement, d’accorder une priorité absolue à la problématique de l’évaluation de la per‐ formance individuelle des agents dans la feuille de route 2025 du Plan d’action 2025‐ 2029 de l’Agenda Vision Sénégal 2050 ». Enfin, «le Premier ministre a relevé la nécessité de se pencher sur le non‐respect de l’obligation de ravalement des façades des bâtiments pu‐ blics et privés. A cet effet, il a demandé au ministre en charge de l’Urbanisme de lui proposer des mesures sur cette problématique conformément à la réglementation en vigueur ».