L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) a publié hier le bulletin du trafic aérien pour l’année 2024.
L’année 2024 est marquée par une stabilisa‐ tion du trafic aérien à l’Aéroport internatio‐ nal Blaise Diagne (Aibd) et aux aéroports
régionaux du Sénégal (Cap‐Skirring, Saint‐Louis, Tambacounda, Kédougou et Dakar‐Yoff). Avec 3.050.154 passagers transportés, le trafic enregistre une légère baisse de 0,70% par rapport à 2023.
Les mouvements d’avions restent stables à 31.259 vols, tandis que le fret aérien progresse de 3,36%, atteignant 39.922 tonnes. L’Aibd représente 96% du trafic passagers, 89% des mouvements d’avions et la totalité du fret, confirmant son rôle central dans l’aviation sénégalaise avec 2.925.964 passagers et 27.715 mouvements d’avions. Toutefois, l’aéroport de Diass connaît sa première baisse de trafic depuis la reprise post‐pandémie, attribuée au contexte économique et politique.
Au niveau des compagnies aériennes, Air Sénégal enregistre une forte baisse de 16,57% de ses passagers, passant de 703.216 en 2023 à 586.671 en 2024. Transair suit la même tendance avec une chute de 20,5% du nombre de passagers. En revanche, les compagnies low‐cost, notamment Transavia et Smartwings, affichent une progression significative. Le marché reste dominé par Air France, Royal air Maroc, Brussels airlines et Iberia, qui stabilisent le trafic régulier malgré une concurrence accrue. Le fret aérien affiche une restructuration, avec une croissance du segment cargo de 30%, compensant le recul du fret transporté sur vols passagers. Turkish cargo, Emirates sky cargo et Brussels airlines renforcent leur présence, tandis qu’Air France main‐ tient son leadership sur le transport de marchan‐ dises.
Sur le plan géographique, l’Europe demeure le principal marché du Sénégal, représentant 46% des arrivées et 47% des départs. La ligne Dakar‐Paris reste la plus fréquentée, bien que le trafic y ait légèrement diminué de 1,58%. Casablanca et Abidjan confirment également leur positionnement comme hubs régionaux majeurs.
L’année 2024 reflète, enfin, une phase d’ajustement du secteur aérien sénégalais après les années de reprise post‐Covid. Malgré des signaux de ralentissement du trafic passagers, la stabilité des mouvements et la croissance du fret offrent des perspectives positives. La compétitivité de l’Aibd et des compagnies nationales dépendra des adaptations stratégiques face aux évolutions du marché régional et international.