Un signalement pour trafic de drogue a viré à une rocambolesque affaire. Dans ce dossier, la hiérarchie a encore démontré qu’elle ne protège pas les brebis galeuses.
Dans la nuit de samedi à di‐ manche dernier, le chef de la brigade de recherches du commissariat de Zac Mbao a reçu une information faisant état du «passage » imminent dans le secteur de deux Maliens qui seraient des trafiquants de drogue. Interpellés dans la même soirée au niveau du rond‐ point «Sédima », les deux ressortis‐ sants maliens ne seront pourtant acheminés au commissariat que le matin. Il se trouve qu’en lieu et place de la drogue, les deux Maliens transportaient, à bord de leur véhicule, deux sacs qui contiendrait la rondelette somme de 650 millions de Fcfa.
L’un des suspects a affirmé au commissaire de police que les 200 millions de Fcfa auraient été pris par les policiers qui ont débarqué au commissariat avec 450 millions de Fcfa.
Le commissaire a automatiquement informé sa hiérarchie et une enquête a été confiée au commissariat de Guédiawaye. Par la même occasion, les agents en cause ont été consignés. Pour faire la lumière sur cette
rocambolesque affaire, le commissa‐ riat de Guédiawaye a été dessaisi au profit de la Division des investigations criminelles (Dic).
Les neuf policiers, dont le chef de la brigade de recherches, ont été placés en garde à vue pour vol, séques‐ tration et extorsion de fonds ; de même que leur indicateur. Les deux ressortissants maliens, qui préten‐ dent que l’argent serait aussi issu du commerce de l’or, sont retenus pour blanchiment de capitaux. L’élément déterminant de cette af‐ faire, outre les déclarations de l’un des Maliens, est une série de vidéos compromettantes dans lesquelles on voit les agents en cause en très mauvaise posture.
CMG