Au mépris de tous les textes et en violation totale du respect des données personnelles comme l’a confirmé la Cdp, Eiffage rail Dakar (Erd) a espionné puis licencié son directeur en charge de la sécurité ferroviaire qui a même porté plainte.
Comment Seter en 2023, Eiffage rail Dakar (Erd), filiale de la multinationale française du même nom, se croit‐elle en terrain conquis au Sénégal ? L’affaire concernant Ahmadou Bamba Thiam appelle à se poser cette question.
Courant mai 2017, ce brillant cadre avait signé un Contrat à durée indéterminé (Cdi) avec Eiffage Sénégal en tant que directeur de la sécurité ferroviaire. Tout allait dans le meilleur des mondes jusqu’à ce que Ahmadou Bamba Thiam ait un différend professionnel avec Thomas Raoult, directeur d’Erd.
A sa grande surprise, Ahmadou Bamba Thiam a été licencié par Erd après…exploitation des données Gps de son véhicule de fonction. Or, il n’a jamais été informé que tous ses déplacements dans la voiture étaient fliqués et tracés.
A la suite d’une plainte d’Ahmadou Bamba Thiam, la Dsc, qui a hérité du dossier, a adressé une réquisition à la Commission de protection des données personnelles (Cdp). La Cdp a clairement indiqué qu’elle n’a jamais délivré à Erd une autorisation bénissant l’installation de balises Gps sur les véhicules de fonction encore moins l’exploitation des données personnelles recueillies.
En attendant de connaître la suite de cette affaire, il est temps que les plus hautes autorités prennent des mesures par rapport à ces viola‐ tions manifestes des droits fondamentaux des travailleurs et des citoyens. En effet, avant Erd, la Seter, qui exploite le Ter, s’était rendue coupable des mêmes pratiques vis‐à‐vis de son ancien responsable comptable, Lamine Camara. Avant d’être licencié en toute illégalité, une demande d’explications avait été servie à Lamine Camara sur la base aussi du flicage du Gps de sa voiture de fonction. Devant cet abus, Lamine Camara, avait saisi la Commission de protection des données personnelles (Cdp) qui avait rappelé à l’ordre la Seter. L’affaire n’a connu aucune suite connue malgré la gravité des faits.
CMG