‘’Aar Sunu Election’’ appelle à une désobéissance civile

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Le collectif citoyen ‘’Aar Sunu Sénégal’’ est revenu à la charge, accusant le président Macky Sall d’avoir confisquer au peuple sénégalais son droit souverain de choisir démocratiquement son Président par les voies constitutionnelle et légale. Déterminés à faire plier le Chef de l’Etat, le Professeur Babacar Guèye et Cie ont annoncé une batterie de mesures.

«La décision du président Macky Sall d’abroger le décret convoquant le corps électorale et l’adoption de la loi de révision ‘’anticonstitutionnelle’’ reportant le scrutin présidentiel au 15 décembre ont plongé le Sénégal dans une crise constitutionnelle et démocratique sans précédent», a indiqué Elimane Kane.

Ce dernier, portant la parole de la plateforme citoyenne a accusé le Président de la République d’avoir «installé notre trajectoire démocratique dans une impasse et oblige les citoyens à recourir à des modes particuliers de lutte jusqu’au retour à la légalité constitutionnelle».

Face à un décret «illégal» et une loi «anticonstitutionnelle», la plateforme ‘’Aar Sunu Election’’ a exprimé son refus catégorique et menace de rendre le pays ingouvernable dans les prochains jours.

«A compter de cette semaine, nous invitons tous les Sénégalais à une mobilisation générale comme forme de lutte non-violence, tant que le Président Macky persiste dans sa posture de confiscation du pouvoir et fait obstacle à la volonté populaire d’élire un nouveau Président de la République dans les délais impartis par la constitution et la loi électorale», a annoncé le porte-parole du jour.

Avant d’appeler les citoyens à «une mobilisation massive, en manifestant leur refus par les moyens légaux pacifiques à travers l’organisation de marches silencieuses, d’opération ville morte, de grève générale et un service minimum dans l’administration publique et parapublique, des sit-in inopinés, des journées de prière répétitive, des prêches coordonnées dans les mosquées et églises, des manifestations médiatiques et des démonstrations de cultures urbaine et rurale etc…».

A ce titre, le Professeur Babacar Guèye et Cie ont exhorté toutes les forces vives de la nation à «traduire en actions sectorielles, chacun à son niveau de responsabilité, cette campagne de mobilisation massive contre la confiscation de la souveraineté du peuple sénégalais qui a, pourtant, à plusieurs reprises dans les moments critiques de l’histoire de ce pays, démontré son attachement viscéral à la justice, à la démocratie mais aussi à la paix».

Par ailleurs, la plateforme citoyenne a interpellé les juges de la Cour suprême et du Conseil constitutionnel, les invitant à «assumer leur responsabilité historique face au peuple au nom duquel ils ont été désignés pour dire le droit. La réhabilitation de l’ordre légale et constitutionnel dépend de la suite que ces juridictions donneront aux différents recours déjà soumis».

La marche silencieuse et pacifique différée au samedi 17 févier

Aar Sunu Election ne décolère point dans sa volonté de battre le macadam pour protester contre le report de l’élection au 15 décembre 2024. Sa manifestation d’avant-hier interdite par le Préfet pour «risque de troubles à la libre circulation des personnes et de leurs biens», le collectif ‘’Aar Sunu Election’’ a différé sa marche silencieuse au Samedi 17 février à parti de 11 h.

«D’un commun accord avec l’autorité préfectorale, nous avons trouvé un nouvel itinéraire (Rond-point Sipres au rond-point Liberté 6), et déposé une nouvelle déclaration de marche silencieuse prévue le Samedi 17 février 2024 à partir de 11h», a annoncé Elimane Kane qui a, à cet égard, invité les Sénégalais d’ici et de la diaspora à une mobilisation massive simultanée contre le report du scrutin

Il a également pris pour témoin l’opinion nationale et internationale pour signaler

que «la plateforme s’inscrit dans une démarche du respect du droit», avant de rappeler cependant que «la liberté de manifester constitue un droit fondamental et que Aar Sunu Elections ne saurait rester passive face aux atteintes répétées aux droits garantis par la Constitution aux citoyens Sénégalais».