La présidente pro-européenne sortante Maia Sandu est arrivée en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Moldavie, dimanche 20 octobre, selon des résultats partiels publiés par la Commission électorale. Elle affrontera Alexandr Stoianoglo, soutenu par les socialistes pro-russes, au second tour, le 3 novembre. Mais la victoire du « non » au référendum sur l’adhésion du pays à l’Union européenne qui se dessine représente une surprise.
Résultats paradoxal dans le double scrutin crucial en Moldavie qui s’est tenu dimanche 20 octobre. La présidente sortante, Maia Sandu, 52 ans, candidate à sa réélection, a recueilli 38% des suffrages au premier tour. Comme attendu, l’élection présidentielle devra passer par un second tour, le 3 novembre, où Sandu va faire face à l’opposant Alexandr Stoianoglo. Cet ex-procureur de 57 ans réalise un meilleur score qu’attendu, puisqu’il a rassemblé près de 29% des suffrages.
Plus inattendu, en revanche, est le résultat du référendum sur le principe d’adhésion de la Moldavie à l’Union européenne (UE). Une mauvaise surprise pour la pro-européenne Maia Sandu : les Moldaves ont voté « non » à 53% sur cette question, après dépouillement d’environ 90% des bulletins. Un choix en forme de camouflet si les derniers votes le confirment.
« Une attaque sans précédent contre la liberté et la démocratie »
Un revers pour la présidente qui, alors que le décompte des bulletins n’était pas terminé, a pris la parole dans la nuit de dimanche à lundi. Alors qu’elle avait déjà accusé la Russie d’ingérence dans le scrutin – ce que le Kremlin a démenti –, elle a adopté un ton très offensif face à la presse, dans la capitale Chisinau, rapporte notre envoyé spécial Daniel Vallot :