ACTIVITE ÉCONOMIQUE INTERNE : Les révélations de la Dpee

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Selon la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), l’évolution de l’activité
économique interne hors agriculture et sylviculture, mesurée par celle de l’Indice général
de l’activité (Iga), est ressortie à 0,8% au deuxième trimestre 2024, en variation trimestrielle.

Sur un an, des hausses res‐ pectives de 2,2% et 1,2% de l’activité sont relevées, au deuxième trimestre et en cumul sur les six premiers mois

  1. Au plan interne, l’activité économique hors agriculture et sylviculture s’est accrue de 0,8% en variation trimestrielle, au deuxième trimestre 2024, grâce à la bonne tenue du secteur secondaire (+3,0%) et des taxes sur biens et services (+21,0%). Des contreperformances sont toutefois observées dans les secteurs primaire (‐1,0%) et tertiaire (‐4,1%). Sur une base annuelle, une hausse de 2,2% de l’activité économique est notée au deuxième trimestre de l’année 2024, à la faveur du tertiaire (+4,4%), du primaire (+1,4%) et des taxes sur biens et services (+1,9%). En cumul sur le premier semestre de 2024, l’activité économique s’est également renforcée de 1,2%, dans le sillage du primaire (+3,1%), du tertiaire (+3,9%) et des taxes sur biens et services (+1,8%). Pour sa part, sur la pé‐ riode sous‐revue, l’activité du secteur secondaire est ressor‐ tie en baisse de 3,7%. Repli dans le sous‐secteur de la pêche, celui de l’élevage enregistre une hausse Au deuxième trimestre 2024, l’activité du secteur primaire (hors agriculture et sylviculture), corrigée des variations saisonnières, s’est contractée
    de 1,0%, en variation trimestrielle, en liaison avec le repli observé dans le sous‐secteur
    • de la pêche (‐11,3%) ; l’élevage ayant affiché une hausse de 2,2%. Sur un an, le secteur primaire s’est consolidé de 1,4% et
  2. 3,1%, respectivement, au deuxième trimestre et sur le premier semestre 2024. Sur cette dernière période, la performance enregistrée reflète la bonne tenue simultanée des sous‐secteurs de l’élevage (+2,9%) et de la pêche (+3,8%). En rythme trimestriel, l’activité de pêche s’est contractée de 11,3%, au deuxième trimestre
  3. Ce recul est attribuable aussi bien à sa composante artisanale (‐11,7%) qu’à celle industrielle (‐10,4%). Concernant la pêche artisanale, les débarquements ont diminué de 11,7%, en variation trimestrielle, en liaison avec les mauvaises performances des captures dans les régions de Dakar (‐44,2%), Saint‐ Louis (‐30,7%), Louga (‐109,4%) et Kaolack (‐48,9%). A Dakar, la baisse des captures est, principalement, due au repli des débarquements de l’espèce ciblée (le thon ravil ou thonine) par les pêcheurs allochtones de Fass boye, Saint‐Louis et Kayar. A Saint‐Louis, la diminution des débarquements est liée au début de l’hivernage avec le retrait de l’upwelling suivi par les poissons pélagiques. A Kaolack, la baisse des débarquements s’explique par la montée de la salinité et l’arrêt de la campagne crevettière. S’agissant de la pêche industrielle, une baisse de 10,4% a été relevée. Sur un an, l’activité de pêche s’est contractée de 6,5%, au deuxième trimestre 2024, por‐ tée aussi bien par sa compo‐
    • sante artisanale (‐6,2%) qu’in‐ dustrielle (‐7,3%). Concernant la pêche artisanale, la contre performance relevée, reflète la baisse des captures enregistrée dans les régions de Dakar (‐ 35,4%), Ziguinchor (‐20,9%), Louga (‐119,4%) et Kaolack (‐ 30,9%). Au niveau de Dakar, le recul est imputé au respect strict de l’interdiction de la pêche nocturne et aux mauvaises conditions climatiques.
  4. De plus, le deuxième trimestre 2024 a coïncidé avec la période où les pêcheurs allochtones se replient vers leurs localités d’origine due aux fêtes religieuses (Korité et Tabaski). A Louga, cette baisse est liée à la restriction des zones de pêche suite à l’installation des entre‐ prises pétrolières entraînant, ainsi, un départ massif des pêcheurs Concernant la composante industrielle, il est noté une baisse de 7,3%, en glissement annuel. Sur le premier semestre de 2024, la consolidation de 3,8% du sous‐ secteur est portée à la fois par la pêche artisanale (+2,7%) et celle industrielle (+6,4%). Le bon résultat de la pêche artisanale est expliqué par les débarquements dans les régions de Saint‐Louis (+42,4%) et Thiès (+11,8%). A Saint‐Louis, la hausse est liée au retour des sardi‐ nelles et l’autorisation de cap‐ turer le mulet noir dans le cadre du protocole de pêche avec la République Islamique de Mauritanie.
  5. A Thiès, la hausse est expliquée par la fin de l’interdiction de la pêche nocturne marquée par l’arrivée des unités de pêche ciblant les espèces pélagiques, en provenance, notamment, de Bargny, Thiaroye et Rufisque. Le sous‐secteur de l’élevage, corrigé des variations saisonnières, s’est conforté de 2,2% entre le premier et le deuxième trimestre 2024. Cette augmentation des abattages contrôlés de viande est tirée par ceux de bovins (+0,7%) et d’ovins (+7,6%). En rythme annuel, le sous‐secteur de l’élevage s’est consolidé de 3,7%, au deuxième trimestre 2024. Ce bon résultat enregistré sur les abattages contrôlés de viande est le fruit d’une hausse des productions de viande, en particulier, bovine (+3,9%) et ovine (+7,6%). Cette performance est, en partie, liée à la disponibilité du bétail et à la lutte contre l’abattage clandestin. En cumul sur le premier semestre de 2024, le sous‐secteur s’est conforté de 2,9%, à la faveur d’une augmentation des abattages de bovins (+3,1%), de caprins (+19,4%) et de camelins (+976,9%). Cette performance reste liée à l’ouverture des frontières favorisant une forte en‐ trée de bétail. Les semences subventionnées d’arachide devraient s’établir à 69 150 tonnes pour
  6. 2024‐2025
  7. A fin juin 2024, l’activité agricole
  8. est marquée, d’une part, par la
  9. poursuite des activités de mise
  10. en place et de cession de semences d’arachide et d’espèces diverses et, d’autre part,
  11. par le début de la saison culturale, avec le démarrage des
  12. opérations de semis dans certaines localités. Dans la vallée
  13. du fleuve Sénégal, les réalisations rizicoles de la campagne
  14. de saison sèche‐chaude 2024
  15. ont reculé, en rythme annuel. A
  16. fin juin 2024, l’activité pluviométrique est caractérisée par l’en‐ registrement des premières
  17. pluies utiles dans certaines sta‐ tions du Nord (Matam), de l’Est
  18. (Tambacounda, Goudiry, Ké‐ dougou) et du Sud (Kolda, Vé‐ lingara, Ziguinchor, Cap Skiring)
  19. marquant, au même moment,
  20. le début de leur saison culturale
  21. avec le démarrage et la poursuite des opérations de semis.
  22. Néanmoins, comparée à la
  23. même période en 2023, cette
  24. installation reste moins précoce. En effet, à fin juin 2023, en
  25. plus des localités listées ci‐des‐ sus, d’autres endroits dans le
  26. Nord (Ranérou), à l’Est (Bakel)
  27. et au Centre (Kaolack, Kaffrine,
  28. Koungheul) avaient reçu leurs
  29. premières précipitations utiles.
  30. Par ailleurs, la situation reste
  31. normale par rapport à la clima‐ tologie. En effet, le démarrage
  32. moyen de la saison culturale se
  33. situe dans la première quin‐ zaine de juillet pour la zone
  34. Centre et la seconde quinzaine
  35. pour le Nord et l’Ouest. Au titre
  36. des intrants agricoles, l’Etat a
  37. prévu une enveloppe de 120
  38. milliards de Fcfa pour cette
  39. campagne 2024‐2025, en
  40. hausse de 20 milliards par rap‐
  41. port à la précédente. Ainsi, les
  42. semences subventionnées
  43. d’arachide devraient s’établir à
  44. 69 150 tonnes pour 2024‐2025,
  45. en baisse de 21,0%, en rythme
  46. annuel. Pour cette spéculation,
  47. les taux de mise en place et de
  48. cession ont atteint, dans l’ordre, 64,5% et 63,6% à Kaffrine4 ,
  49. 44,9% et 34,0% à Kolda. S’agissant des espèces diverses,
  50. l’Etat a revu à la hausse les
  51. quantités de semences certifiées de maïs hybride (+1,2%), de
  52. fonio (+25,0%) et de pastèque
  53. (+16,0%), s’établissant, respectivement à 500 tonnes, 100
  54. tonnes et 29 tonnes. Pour leur
  55. part, les quantités de plants de
  56. palmier subventionnés (50
  57. 000) ont été maintenues inchangées. En revanche, les objectifs de semences de maïs
  58. certifié (4 100 tonnes) et de sésame (300 tonnes) devraient
  59. enregistrer, dans l’ordre, des
  60. replis de 8,9% et 57,8%. Par rapport aux engrais minéraux, les
  61. quantités prévues pour la subvention s’élèvent à 264 000
  62. tonnes, en hausse de 35,4%.
  63. Ainsi, les taux de mise en place
  64. à Kaffrine s’élèvent à 31,8%,
  65. 46,6, 32,4% et 12,0%, respectivement, pour le 6‐20‐10, le 15‐15‐
  66. 15, le 15‐10‐10 et l’urée. A Kolda,
  67. les niveaux de mises en place
  68. sont de 20,7% pour le 6‐20‐10,
  69. 14,4% pour le 15‐15‐15, 29,4%
  70. pour le 15‐10‐10 et 12,3% pour
  71. l’urée.
  72. Baisse de 30,9% des financements de La Banque Agricole
  73. Dans la vallée du fleuve Sénégal, les prévisions de mise en
  74. valeur pour la saison sèche‐
  75. chaude 2024 ont porté sur 61
  76. 550 hectares, en quasi‐stabilité
  77. (+0,1%) par rapport à 2023. A fin
  78. juin 2024, les superficies mises
  79. en valeur s’établissent à 37 899
  80. hectares, soit une chute de
  81. 29,3% (‐15 693 hectares) en
  82. comparaison à la même période un an auparavant.
  83. Cette contreperformance s’explique, en partie, par la baisse
  84. de 30,9% des financements de
  85. La Banque agricole (Lba), s’établissant à 4,952 milliards à fin
  86. juin 2024. Ce fléchissement des
  87. ressources allouées par la Lba
  88. s’est répercuté sur les surfaces
  89. correspondantes avec un recul
  90. de 27,3% (‐4 222 hectares). De
  91. plus, il est signalé une pression
  92. aviaire, notamment la présence
  93. d’oiseaux granivores, dans le
  94. Delta et dans la moyenne val‐ lée, ainsi que des sinistres à
  95. Matam (441,5 ha) et dans la
  96. zone du LAC (324,7 ha). Concernant la riziculture, les réalisations ont atteint 37 300
  97. hectares, soit 61,7% des prévi‐ sions et un recul de 29,6% par
  98. rapport à fin juin 2023. Au titre
  99. de la campagne d’hivernage
  100. 2024‐2025, les prévisions de
  101. mise en valeur sont estimées à
  102. 62 558 hectares, soit une progression de 4,9% par rapport à
  103. la précédente. A fin juin 2024,
  104. les semis couvrent une superficie de 103 hectares contre 120
  105. hectares, en rythme annuel.
  106. Badara Samb