La campagne électorale qui s’annonce pour l’élection présidentielle de février 2024 aura de quoi irriter beaucoup de nerfs. Le top départ n’est pas encore donné, mais la couleur est déjà annoncée avec un recours sans limite à la colère. Il est très compréhensible que sur plusieurs situations dans notre pays, il y ait des choses à dire. Toutefois, cette propension de faux prophètes qui se trempent avec une joie indigne dans les larmes du Peuple pour en générer du gain politique, est à combattre.
Convoquer le récit d’un Peuple fatigué, exaspéré, éprouvé et surtout sur les nerfs est devenu une spécialité des écumeurs de plateaux, des chroniqueurs à la sauvette et de nos entrepreneurs politiques. Plus c’est gros et victimaire, mieux ils aiment. Le risque est de voir, avec ce jeu visant à attiser davantage des peurs et cristalliser des frustrations, que le peu qui nous reste comme tissu de stabilité se détricote.