Il n’y a pas qu’en Europe que l’immigration s’est imposée dans les campagnes électorales. Aux États-Unis, Joe Biden a annoncé la suspension temporaire des demandes d’asile dès que le nombre d’entrées illégales dépasse 2 500 personnes par jour, pendant une semaine. Ce serrage de vis pourrait rassurer les électeurs indépendants et les républicains modérés à quelques mois de la présidentielle. En revanche, cela ne rassure pas le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, « les nouvelles mesures vont empêcher nombre de personnes ayant besoin de protection internationale de bénéficier de l’asile. Elles se retrouveront sans option viable pour se mettre en sécurité ». En quelques mots, le HCR a résumé la crainte des organisations humanitaires.
Les États-Unis, en tant qu’État partie au protocole de 1967 sur le statut des réfugiés, sont normalement tenus de respecter le principe de non-refoulement, c’est-à-dire de ne pas renvoyer un demandeur d’asile dans un pays où sa vie pourrait être menacée. Or, on sait que les migrants ont plus de chances d’être victimes de la violence des gangs qui gangrène la société mexicaine.