« Diomaye lance la machine réformatrice », scande Seneplus, avec, en Une de son site, la photographie des membres du gouvernement, réunis devant les marches du palais. Le président et son Premier ministre ont tenu leur premier Conseil des ministres mardi 9 avril 2024. « Le chef de l’État demande audits, plans d’action et changement de paradigme », résume Seneplus avant de partager le compte-rendu de ce conseil, notamment les cinq priorités du gouvernement : la jeunesse, le pouvoir d’achat, la justice, la souveraineté économique et la consolidation de l’unité nationale.
Bassirou Diomaye Faye « a invité les membres du gouvernement à rester humbles et sobres, à cultiver l’écoute », ajoute Dakaractu qui note que ce premier Conseil a eu lieu un mardi, non pas un mercredi comme sous le mandat de son prédécesseur, Macky Sall. Le site précise aussi que le président a demandé au chef du gouvernement, Ousmane Sonko, « un état des lieux dans les ministères », avec notamment des audits sur les « ressources humaines et budgétaires ».
L’Aïd-el-Fitr dans une ambiance morose
« Une fête en mode El Nino au Sahel », titre Aujourd8 au Faso, qui rappelle que la fête de rupture du jeûne du ramadan a lieu dans un contexte de « terrorisme, canicule, morosité économique. Le Sahel est en proie à une insécurité terroriste […] qui a tiré l’économie vers le bas », rappelle le site burkinabè, et à cela s’ajoute des chaleurs extrêmes, « entre 45 et 49 degrés, les jeûneurs l’ont senti passer », commente-t-on en rappelant « le comble » : « les délestages d’électricité » au Burkina et au Mali.
Cette morosité est confirmée par un reportage de Burkina24, dans un marché de volailles de Ouagadougou, où les clients se font rares. « On a cassé les prix pour pouvoir faire des recettes, mais ça ne va toujours pas », regrette un vendeur qui a déjà du mal à s’approvisionner à cause de l’insécurité : « On n’arrive plus à rentrer dans les villages pour avoir de la volaille », dit-il en regardant l’un des rares passants s’éloigner de son stand.
En RDC, le retrait des Casques bleus chinois
« Leur départ marque une étape importante dans le désengagement de la Monusco de la RDC », note Radio Okapi qui dresse le bilan du contingent chinois de la Monusco : il « a contribué à renforcer les infrastructures du Sud-Kivu, […] dont l’achèvement de plus de 580 projets d’ingénierie, la réparation de 1 800 kilomètres de routes, la réhabilitation de plus de 80 ponts et la construction de 20 héliports ».
Malgré ce retrait voulu par Kinshasa, la RDC traverse toujours une grave crise sécuritaire. « Le soldat Tshisekedi à la peine, commente Le Pays. En faisant le vide autour de lui et en se séparant des forces étrangères, le président Tshisekedi se complique davantage la tâche, estime le journal. Tout porte à croire que ce n’est pas demain la veille que l’armée congolaise sera en mesure de renverser le rapport de force en sa faveur sur le terrain. » Pour Le Pays, « les contingents de la SADC, la Communauté d’Afrique australe sont encore loin d’être opérationnels ».