En République démocratique du Congo (RDC), trois citoyens chinois ont été condamnés le 14 janvier 2025 à sept ans de prison et à une amende de 600 000 dollars pour avoir exploité illégalement les res‐ sources minérales, après avoir été arrêtés le 4 janvier avec 10 lingots d’or et 400 000 dollars en espèces, selon le gouverneur du Sud‐Kivu. Le tribunal de grande instance de Bukavu les a reconnus coupables de fraude, de blanchiment d’ar‐ gent et de pillage : une sentence prononcée après des mois d’en‐ quête sur les activités minières illé‐ gales.
Condamnations (bis)
Les avocats des accusés ont immé‐ diatement annoncé leur intention de faire appel. Ils estiment que le jugement est injuste et sentimen‐ tal. « Nos clients ne sont pas satis‐ faits de la décision », a déclaré Maître Arsène Mwaka, l’un des avocats de la défense. Pour la par‐ tie civile, c’est un procès pédago‐ gique qui servira d’avertissement « pour dissuader de futures illégali‐ tés minières en RDC », souligne Maître Christian Wanduma, l’un des avocats de la partie civile, qui a salué la décision du tribunal. De son côté, la société civile insiste pour que les condamnés purgent leur peine en RDC. Elle regrette ce‐ pendant que le procès s’intéresse aux simples individus négociants d’or, au lieu de toucher les grandes sociétés minières. Ce qui, selon l’un des acteurs de la société civile, Ti‐ bère Kajemba, « serait plus béné‐ fique pour les communautés locales et la RDC en général ». Dix autres Chinois comparaissent au tribunal de grande instance de Bu‐ kavu depuis mercredi dans un autre procès pour, notamment, blanchiment de capitaux, exploita‐ tion illicite des minerais, vol de substances minérales, entrave à la transparence et à la traçabilité dans l’industrie minérale, ainsi que la fraude et le pillage des res‐ sources naturelles minières.