« Il faut véritablement un plan de relance de la croissance à court terme »
Il a aussi demandé aux citoyens de fournir les mêmes efforts qu’ils demandent aux pouvoirs publics.
«Aujourd’hui, il faut véritablement un plan de re‐ lance de la croissance à court terme et en plus de cela, il faut regarder au‐delà comment renforcer la confiance entre l’Etat et le secteur privé. Cela se fait par plusieurs voies », a indiqué Maleine Amadou Niang. «Quand je parle d’impact entre le secteur privé et l’Etat, c’est qu’il est en toile de fonds l’objectif de déve‐ lopper le secteur privé, de lui permettre d’accéder aux financements, d’augmenter ses parts de marché ici et ailleurs pour lui permettre d’accroitre ses investissements.
Il faudrait également qu’on pense à investir et à accélérer l’investisse‐ ment dans les chaînes de valeurs qui nous permettent de ne plus être un pays qui importe beaucoup, mais d’investir davantage dans la transformation de la matière première essentiellement celle consommée au Sénégal pour que le marché intérieur soit intéressant pour le secteur privé », a poursuit le directeur géné‐ ral d’Ibp‐Sénégal. Maleine Amadou Niang d’ajouter : «Il faut renforcer la productivité du travail, c’est‐à‐dire regarder les coûts de tous les facteurs qui contribuent aux renchérissements du coût du travail que ce soit les impôts, les cotisations sociales, mais surtout la formation de nos ressources humaines pour leur per‐ mettre d’être en mesure d’assumer les défis du développement du Sé‐ négal. Il faut vraiment prioriser les questions économiques.
Le ralentissement du Btp est une situation que nous critiquons depuis quelques temps. Je pense qu’il faut s’y atteler. Avec ce budget qui a été voté, je pense qu’il est temps d’accélérer les réformes promises aux Sénégalais pour changer leur quotidien ». Pour Maleine Amadou Niang, «il faut se poser la question de l’utilisation de nos ressources. Il y a beau‐ coup d’habitudes, beaucoup de comportements tant dans l’admi‐ nistration que dans la vie quoti‐ dienne des citoyens qui doivent faire l’objet d’une révision sérieuse.
L’optimisation de la dépense publique, l’amélioration de la qualité de la gestion des dépenses publiques, la recherche du résultat derrière le moindre sous dépensé doivent être des objectifs prioritaires. Il faudra que les citoyens soient prêts à fournir les mêmes efforts qu’ils demandent aux pouvoirs publics sur les questions de l’assainissement et de la gestion des pou‐ voirs publics », a expliqué M. Niang.